La ferme Périgord

Près de 60 % de la Surface Agricole Utile sont des prairies consacrées à l'élevage. Ce chiffre peut laisser penser que seuls les vaches à viande ou à lait ainsi que les brebis et agneaux dominent la production agricole périgourdine. Le système polyculture élevage sur lequel repose une majorité de fermes périgourdines permet d’offrir une gamme de produits très diversifiée.

Plus de 20 productions existent en Dordogne. Si la renommée gastronomique du Périgord est sise sur des produits « festifs » (oie grasse - canard gras – truffes – cèpes – caviar - vin…), il existe aussi une large gamme qui offre la possibilité de concevoir un menu 100% local.

Le maraichage est bien ancré ce qui garantit une diversité légumière qui respecte les saisons. Plus de 35 espèces de légumes sont recensés et donc un plus grand nombre encore de variétés.

Parmi les fruits trois espèces sont produits sous signe de qualité : La fraise qui bénéficie d’une IGP Fraise du Périgord, la noix (AOP Noix du Périgord) et la pomme (AOP Pomme du Limousin). La châtaigne, quant à elle, demeure toujours associée au paysage et à la culture culinaire locale. Les prunes sont présentes même avant transformation en pruneau. Les kiwis ne sont pas denrée rare.

Les productions de viande sont elles aussi très disparates. Le département est le premier producteur d’oie grasse, le 2ème département producteur de veau sous la mère, le 5ème pour le canard gras. Il faut y ajouter le bovin viande issu de vache Limousine en majorité, les volailles (poulet – dinde – caille - pigeon…) ainsi que les agneaux et les lapins. Il est même possible de trouver du bison et de l’autruche.

Il existe aussi une filière piscicole dynamique qui s’appuie essentiellement sur la truite et un peu sur l’esturgeon. Ce dernier n’est pas élevé pour ne produire que du caviar, sa chair est aussi appréciée. Aux côtés de ces pisciculteurs, il subsiste encore quelques pêcheurs professionnels qui exercent sur la rivière Dordogne. Les gastéropodes ne sont pas oubliés, quelques élevages d’escargots ont pignon sur rue.

Un bon repas est plus agréable accompagné avec modération de vin. Le Bergerac n’a pas simplement que du nez, il se décline en robes soyeuses de couleurs variées. Elle peut être rouge, rosée, blanche ou paillée. Il existe 9 appellations. Les plus célèbres demeurent Monbazillac et Pécharmant. Le Montravel , le Saussignac et la Rosette méritent d’être découverts. Aux côtés de ces appellations, il ne faut pas omettre les Vins du Périgord ainsi que celui de Domme.

 Il existe aussi un véritable savoir-faire en matière de vente directe, la Dordogne est 1er département français pour la vente directe (hors vin), les agriculteurs ont donc l’habitude d’être en relation étroite avec leurs clients.

La Dordogne, avec plus de 7% de SAU en agriculture biologique, est devenue le premier département de la Nouvelle Aquitaine en superficie biologique. Le Conseil départemental a d’ailleurs souhaité accompagner le développement de ce type de trois manières :

• depuis 2010, en encourageant, par un soutien financier, les collèges du département à introduire du bio dans leurs menus,
• par des aides aux agriculteurs désireux de se convertir en agriculture biologique
• par la signature de la Charte Territoire Bio Engagé avec l’interprofession INTERBIO.